Sottobanca : création d'une variété

Le pigeon SOTTOBANCA FRANÇAIS a ses ancêtres en Italie où il était élevé en proche compagnie des hommes, puisque son nom veut dire « sous le banc ». Puis ramené en France, en particulier par l’intermédiaire des immigrés italiens, il a fait son chemin et a pris son autonomie, se développant et sélectionné sur des bases différentes. On peut supposer que d’autres races ont été introduites dans son sang et on pense au mondain qui lui a apporté une forme plus courte et plus arrondie.

Fier de cet héritage, le club français du Sottobanca, créé en 1975, a encouragé la création de variétés multiples, puisque jusqu’à l’adoption récente (2010) d’un standard homologué européen, toute couleur bien définie dans une autre race pouvait être admise.

Gérard BRIERE, éleveur passionné de Sottobanca, s’est attelé à la création d’un

BLEU AUX BARRES BLANCHES.

Ce travail démarré dans les années 1990 ne peut être considéré comme abouti que dans les années 2010, c'est à dire au moment où des parents au "phénotype" acceptable, reproduisait des petits de même coloris.

En 1990, peu de pigeons de taille équivalente au Sotto présentaient le coloris recherché. 

Le Cauchois avait une forme trop longue, le Lynx de Pologne était majoritairement maillé blanc et souvent avec des ailes blanches. Avec l’évolution de ce dernier en bleu barré blanc, avec des types plus forts et une tête également plus forte, l’apport au Sotto s’en est grandement ressenti.

Dans cette sélection, peu de caractères recherchés ne sont liés au sexe, donc accouplements plus faciles.

Rapidement la coquille, attribut phare du Sotto est apparue et a été stabilisée (2 à 3 générations). Ce qui a longtemps posé problème, ce sont les types et la couleur blanche des barres.

 

Pour retrouver un type acceptable, les accouplements entre Sottobancas était la seule solution, mais au détriment de la couleur des barres blanches, puisque l'on travaillait avec des sujets barrés noir.

Finalement le fait d'accoupler des pigeons aux barres mauvaises, longtemps rouges puis noires et blanches, puis poivrées, à permis de progresser parallèlement sur le type et la couleur des barres. le problème a longtemps demeuré la reproduction des qualités acquises par les parents, principalement au niveau de la couleur des barres.

Actuellement la sélection est quasi acquise, encore que les barres présentent souvent un aspect poivré ou teinté de marron.

Mais ce n'est pas gagné, car la consanguinité forcément engrangée a tendance à affaiblir le type et la fécondité, or pour retrouver du sang nouveau, il faut aller le chercher chez le Sotto barré noir, d'où une régression nouvelle au niveau de la pureté du blanc.

Peut-être que la masse acquise maintenant par le Lynx, pourra faire recourir au sang de cette race et faciliter la reproduction de cette nouvelle variété.

 

Voilà montré un travail de sélection des éleveurs amateurs. Leur mérite et leur persévérance permettent  de grandir le patrimoine de nos "vieilles" races. Puisse leur place être reconnue.